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À propos de la Ville

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Objectif

Par ses actions, le comité Ambassadrices vise à mettre en valeur les femmes inspirantes de notre communauté tout en posant des actions concrètes concernant différents enjeux liés à la réalité des femmes du milieu.

Banquet des Ambassadrices 2024

Le 8 mars 2024, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Ville de Val-des-Sources tenait la première édition du Banquet des Ambassadrices. C’est tout près de 100 convives, parmi lesquels le député provincial André Bachand, qui se sont réunis autour d’un souper afin d’assister aux hommages réservés aux quatre femmes identifiées comme des pionnières pour la municipalité

LOUISE FERLAND FRÉCHETTE

Nous vous présentons maintenant une femme qui par son ambition et sa fougue a marqué le monde municipal et communautaire de notre ville.

Louise Ferland est née à Asbestos. Sa famille et elle demeuraient dans le quartier que l’on appelait à l’époque Casimirville sur la rue Webb, une coopérative d’habitation créée pour combler la pénurie de logements occasionnée par la venue en masse d’employés pour la mine.

Louise Ferland garde un très bon souvenir de sa jeunesse dans ce quartier maintenant disparu qui grouillait d’enfants et d’activités à longueur d’année.

Dans un article rédigé pour le bulletin de la Société d’histoire, elle écrit : « Nous avons grandi en gang dans la rue ; les filles d’un côté, les garçons de l’autre : jeux de toutes sortes, cueillettes de petits fruits près la rivière, baignade, patinage, glissade. Que de cris de joie ! Les familles nombreuses étaient à la mode. Mais le temps a passé trop rapidement. Le quartier a évolué, les enfants ont grandi, se sont mariés, ont embrassé la vie religieuse. […] Pour sécuriser son territoire, la Johns-Manville doit élargir la zone tampon entourant le puits. Des centaines de demeures sont déménagées, démolies, y compris la rue Webb et les maisons de la première coopérative d’habitation. C’est la fin d’une époque ! »

Madame Ferland a passé toute sa vie dans notre ville, elle qui y réside encore. Elle a donc été témoin de son évolution à travers les années et est une fidèle gardienne de sa mémoire.

Elle fait son école primaire et secondaire à Asbestos. Ensuite, elle étudit à l’école normale des sœurs St-Joseph de Ste-Hyacinthe. C’est aussi à St-Hyacinthe qu’elle fera son stage en enseignement. À la suite de ses stages, elle a enseigné 1 an à l’école Castonguay d’Asbestos, 6 ans à l’école St-Aimé et 2 ans à Danville à l’école Ferland.

Elle s’est mariée en 1963 et a dû cesser sa carrière en enseignement puisque à cette époque, les femmes mariées ne pouvaient pas enseigner. Elle a eu son premier fils en 1965.

Elle fera un peu de suppléance par la suite à Danville.

Parmi ses implications, notons les suivantes :

  • Membre du C.A. de la commission scolaire pendant 7 ans.
  • Membre du C.A. du Service budgétaire populaire des Sources.
  • Elle fera également partie de plusieurs comités dans la sphère communautaire :
  • Comité de la bibliothèque C.A. de la caisse Desjardins
  • C.A. pour la fusion de l’hôpital et des centres d’hébergement ainsi que la sélection du directeur général
  • C.A. du centre d’hébergement de longue durée pendant 9 ans
  • Comité du changement de l’église St-Aimé en bibliothèque municipale.  Elle tenait à ce que la bibliothèque garde son cachet religieux en conservant les objets religieux qui étaient sur place.
  • Comité de la paroisse St-Aimé
  • Comité de sélection de la résidence Castonguay
  • Maison des jeunes

Mais on ne peut surtout pas passer sous silence son rôle de conseillère municipale à Asbestos qu’elle a occupé pendant 11 ans. C’est madame Louise Coulombe qui l’a approchée pour faire partie du conseil municipal. Louise Ferland voyait ce poste comme la possibilité pour elle de développer un autre côté de son implication auprès de la population. La politique municipale arrivait comme un défi pour compléter son travail d’engament déjà amorcé. C’était pour elle un engagement personnel.

Au sein du conseil municipal, elle sera entre autres impliquée au sein de l’Office municipal d’Habitation, du comité touristique et du comité Rue principale.

Et même si elle prend sa retraite du monde municipal en 2005, elle y garde certains comités comme :

  • Alliance magnésium,
  • Comité des bâtiments.

Elle participera également à la mise en place de la politique d’accueil des nouveaux arrivants.

Lorsque l’on demande à Mme Ferland ce qui la rend fière, elle nous mentionne premièrement la transformation de l’église en bibliothèque. Un héritage qui profite encore grandement à la population !

Elle est également fière de la création de la maisonnette d’accueil que l’on retrouve dans la cour de l’aréna à côté du camion orange. À l’époque, elle avait préparé 240 pochettes d’accueil avec l’arrivée des employés de Magnola qu’elle allait porter le samedi matin avec sa voiture.

Avec toutes ces implications, tant au niveau scolaire et municipal, à la commission scolaire, au hockey mineur comme secrétaire ainsi que sa présence sur de nombreux comités, on peut affirmer sans l’ombre d’un doute que Louise Ferland est une femme disponible, généreuse de son temps et accessible. 

Selon elle, le bénévolat est une continuité de notre personnalité, une implication heureuse. Pour Louise Ferland, le bénévolat est une question d’amour. L’implication coule dans ses veines puisque ses parents faisaient eux aussi du bénévolat.

Pour celle qui a vécu toute sa vie à Asbestos, maintenant Val-des-Sources, plusieurs événements l’ont marqué. Pensons entre autres à :

  • La tragédie du lac d’Argent d’Eastman
  • L’agrandissement du puits minier
  • La création du parc du centenaire
  • Le comité rue principale
  • La mise en place de l’observatoire du puits minier

D’autres faits ont été mémorables. Notamment, quand elle était conseillère municipale et que Magnola est arrivé en grandes pompes. Sa fermeture aura également été marquante pour Madame Ferland. Ce fut des événements difficiles pour le conseil de l’époque. Elle nous mentionne que ces événements lui ont « trottés » dans la tête plusieurs semaines. Mais elle se rappelle aussi tout le courage et la détermination qui a animé le conseil municipal pour se relever de cette épreuve. Une dynamique similaire s’est reproduite à la suite de la fermeture de la Mine Jeffrey et madame Ferland était d’autant plus fière de voir comment la ville a su grandir et prospérer à la suite de cette épreuve.

En terminant, ses vœux pour le futur de notre ville sont les suivants :

  • Que le développement industriel se poursuive dans la sérénité
  • Que le développement de construction de nouvelles maisons se poursuive

Merci madame Ferland d’avoir façonnée à votre manière le visage de notre ville !

DENISE GAUVREAU

Voici une femme généreuse, très impliquée et pour qui le bien-être des gens de sa communauté est de la plus grande importance : Madame Denise Gauvreau.

Native de Québec dans le quartier ouvrier de St-Sauveur, elle y a passé les vingt-quatre premières années de sa vie. Elle y a fait son brevet B en enseignement.

Une rencontre organisée par des amis lui a permis de rencontrer le grand amour de sa vie, Michel Couillard. En 1972 ils ont convolé en justes noces. De cette union sont nés trois filles et un garçon qui à leur tour leur ont donné 9 petits-enfants.

Comme Michel étudiait à Rimouski, elle l’a suivi et a commencé un bac en orthopédagogie qu’elle a terminé à l’Université de Sherbrooke.

Après 6 ans à Rimouski, comme on dit « qui prend mari, prend pays ». Michel a obtenu un poste au CLSC d’Asbestos, ils ont donc élu domicile à Asbestos et ce depuis 46 ans.

Comme elle avait déjà des enfants, Denise a travaillé à temps partiel comme orthopédagogue dans plusieurs écoles de la MRC. Puis elle a enseigné 13 ans dans 2 écoles primaires d’Asbestos, soit les écoles St-Jean et de La Passerelle.

Lors de sa retraite, en 2007, elle disposait de plus de temps pour aider les membres de sa communauté. Bien qu’elle faisait déjà du bénévolat avant, ce dernier a alors pris plus d’importance dans sa vie.

Pour Denise, le bien-être de ses paires est d’une haute importance. Déjà à Québec, elle s’occupait de scoutisme. En 1983, elle n’a pas hésité à accepter l’invitation pour faire partie du premier CA du centre de bénévolat de l’Or Blanc, maintenant le Centre d’Action Bénévole des Sources. Un des buts poursuivis, que Denise trouvait très important, était d’apporter aux ainés des repas chauds et équilibrés grâce à La popote roulante.

Pendant trois ans elle a fait des visites amicales pour le CAB.

Toujours pour le CAB, elle a été dans les premières personnes à faire la formation « Vie Active » en 2011 et elle continue toujours à animer un groupe à chaque semaine. Elle est convaincue que ces groupes ne sont pas utiles seulement pour faire des exercices, ils permettent la sociabilisation. D’ailleurs, elle a dû décaler les cours de 15 minutes car les gens voulaient continuer à jaser.

En 2015, encore pour le CAB, elle crée le Club de marche, un autre moyen de bouger et d’échanger.

En 2008, La Maison des familles l’a approchée pour mettre sur pieds et animer les ateliers « Maman-bébé ». Elle a animé ces ateliers de 2008 à 2010. Les femmes avec leurs enfants venaient échanger pour briser l’isolement et ce sans égards à leur nationalité, leur religion ou leur orientation sexuelle…

Une autre grande réalisation pour Denise Gauvreau est la fondation du groupe Albatros des Sources, qui est son projet de retraite.

Depuis 2010, pour le CLSC, elle accompagnait des personnes malades et leur apportait du soutient. Cela l’a amenée à assister à des Congrès pour les soins palliatifs ou il y avait toujours un kiosque du mouvement Albatros provincial, dont la mission est l’accompagnement des personnes en fin de vie.

En 2013, avec Michel, ils ont créé la formation de la première cohorte d’Albatros des Sources. Cette dernière compte maintenant environ une quarantaine de membres dont 12 sont actifs pour visiter des malades à chaque semaine. C’est une mission très noble et surtout importante dans notre communauté.

Pour les membres d’Albatros des Sources il y a de la formation continue dont une conférence par année, ouverte au grand public, et deux ou trois 5 à 7 pour que les membres échangent entre eux.

Il y a plus de 10 ans que Denise permet à des malades de sentir sa chaleur humaine. Elle rencontre une ou deux personnes quelques heures à chaque semaine. C’est un don de soi incroyable.

Parmi ses autres implications, elle a formé des équipes pour marcher la nuit dès les premiers Relais pour la vie de la Société canadienne du cancer et elle a continué lorsque c’est devenu La Marche pour la santé. Michel et elle apportaient leur tente-roulotte pour permettre aux gens de pouvoir se reposer durant la nuit.

Notons aussi qu’elle a participé plusieurs fois à Donner au suivant pour venir en aide aux démunis.

Et toutes ces occupations ne l’ont pas empêchée d’écrire un livre : « Mes chemins ». Ce livre a répondu à son besoin de mieux connaitre ses racines tout en lui permettant de mieux faire son deuil de ses parents partis trop tôt. Elle avait 3 ans au décès de sa mère et 8 ans lors de celui de son père.

Nous en sommes maintenant à parler du lien de Denise avec sa municipalité. Elle trouve que les résidents de Val-des-Sources sont accueillants et qu’ils ont à cœur le bien-être de la population. Ils améliorent et innovent parce qu’ils sont fiers de leur ville.

Pour le futur de notre ville, elle souhaiterait que dans un avenir le plus rapproché possible, il y ait plus de soutien à domicile avec des services appropriés et suffisants ainsi que des moyens de briser la solitude.

Elle aimerait aussi que chaque quartier de la ville se crée un réseau pour organiser des rencontres entre résidents de façon à favoriser les échanges, l’entraide et l’intégration de plusieurs générations.

Et dans 20 ans que souhaite-t-elle que l’on se rappelle d’elle? Cette épouse amoureuse, mère et grand-mère aimante souhaite que les gens se souviennent simplement de sa chaleur humaine.

Voici donc le portrait d’une personne impliquée dans sa communauté

  • Qui a travaillé à éduquer nos enfants
  • Qui a contribué à la fondation du Centre d’Action bénévole et y donne toujours du temps
  • Qui a fondé le Groupe Albatros des Sources et s’y implique toujours pour apporter réconfort et chaleur à ceux qui en ont le plus besoin.

Merci Denise, pour tout ce que tu as fait, ce que tu fais et ce que tu feras dans l’avenir!

MARIE-PAULE GENDRON

Il est maintenant temps de vous présenter une femme d’action qui en inspirera sûrement plus d’une avec son parcours impressionnant autant sur le plan professionnel que communautaire.

Marie-Paule Gendron est née à Lac-Mégantic. Ses parents sont par la suite déménagés à Val-Racine quelques mois après sa naissance et c’est dans cette municipalité qu’elle grandira. Elle complète son primaire à Val-Racine, et sera pensionnaire à Hull pour son secondaire pendant 2 ans.  Elle revient compléter son secondaire à Lac-Mégantic.

Après ses études secondaires, elle travaille comme serveuse dans un restaurant de Lac-Mégantic et aussi au sein d’une industrie de traineaux.  Le hasard a fait qu’un jour de 1968, un propriétaire de station de radio cherchait une secrétaire et Marie-Paule décide de postuler. 

Après avoir passé une entrevue d’embauche, elle est prise pour 2 semaines de formation et c’est le début de sa longue carrière dans le domaine de la radio.  Elle a donc travaillé 2 ans à CKFL et par la suite, on lui demande de se déplacer vers Thetford Mines pour s’occuper de la facturation du réseau des Appalaches qui est centralisé à cet endroit.  Elle est alors dans la jeune vingtaine.  Elle va y travailler pendant 2 ans. 

Comme elle est à ce moment la seule célibataire, on lui offre ensuite de venir travailler à Asbestos.  C’était alors la 5e station du réseau des Appalaches qui prenait vie.  Elle a accepté car elle avait un peu de famille à Asbestos du côté de sa mère.  C’est donc en octobre 1972 qu’elle arrive dans notre belle ville et la station prend pignon au 4e étage de l’hôtel de ville.

Elle occupe plusieurs fonctions dont celle d’animatrice. Ils sont trois à tenir le fort, un représentant-animateur, un journaliste-animateur et une secrétaire-animatrice, le rôle de Marie-Paule. Le concept reposait sur la présence d’une station de radio locale, qui avait des heures allouées pour répondre aux besoins locaux et des heures alimentées par la tête de réseau pour compléter sa programmation. Ce système avait le mérite d’assurer la viabilité d’une station de radio privée dans un petit marché.

Elle y travaille comme employée jusqu’à l’achat de la station des 3 employés en 1990. Jusqu’en 2000, la station est affiliée au réseau des Appalaches.  Par la suite, la station devient indépendante, sauf pour les informations nationales.  En 2001, elle passe au FM. Marie-Paule y travaillera jusqu’en 2019, année où elle vendra la station.

La station de radio régionale de la MRC des Sources, de CJAN 1340 à FM 99,3, a toujours eu comme objectifs d’être plus près des besoins de la population, d’être plus présent dans le milieu et de maintenir un service quotidien de proximité. Pour les groupes OSBL, la station a facilité le contact avec la population, en leur offrant des couts à très bas prix et quelquefois tout à fait gratuitement pour les services que la station pouvait leur rendre.

Le concept original reposant sur la présence d’une station de radio locale, qui avait des heures allouées pour répondre aux besoins locaux, a été plus qu’accompli avec Marie-Paule. Elle a assuré une présence constante de la radio locale auprès de tous les organismes de la région, peu importe l’ampleur de l’organisme. Pratiquement toujours, Marie-Paule était présente aux assemblées générales annuelles et aux activités spéciales et offrait un droit de parole aux organismes et en faisait la promotion. Une véritable femme d’influence à Asbestos.

Sans nul doute aussi, Marie-Paule aura toujours à cœur l’évolution de la station radio qu’elle a élevée à un niveau de qualité impressionnant. Elle a confiance en ses successeurs et à leurs projets.

N’oublions de mentionner qu’à travers toute cela, Marie Paule s’est mariée à l’automne 1974 et a par la suite eu 3 garçons.

Nous avons revu le parcours professionnel de madame Gendron, maintenant nous nous attarderons à son engagement dans la communauté. De ce côté aussi, Marie-Paule possède une feuille de route impressionnante.

Elle s’implique dans différentes sphères sans attendre de retour. Sa mère qui était très généreuse envers les autres l’a fort probablement influencée. 

Son implication communautaire depuis son arrivée à Asbestos est assez impressionnante.

  • Trois ans comme commissaire à la Commission scolaire de l’Asbesterie
  • Fille d’Isabelle depuis 1996
  • Membre de la Société d’horticulture
  • Membre du Cercle des Fermières d’Asbestos
  • Membre de la Société d’histoire d’Asbestos
  • Siège sur le comité d’organisation de « Bouge pour la santé »
  • Bénévole pour le Symposium des arts de Danville
  • Membre de la jeune chambre de commerce
  • Membre de la chambre de commerce et d’entrepreneuriat des Sources

En 2003-2004, elle est présidente d’honneur de la Fondation du centre hospitalier. C’est Michel Drouin, le président de la fondation qui vient la solliciter. Elle sera par la suite présidente d’honneur pendant 4 ans pour ensuite être membre du C.A. À ce jour, elle y occupe encore le poste de présidente. Elle s’implique aussi pour la construction de la résidence Castonguay, l’opération coup de cœur à la fin de années 90, les paniers de Noel ainsi que Donnez au suivant.

Lorsqu’on demande à Marie-Paule ce qui la rend la plus fière, elle nous répond :

Le cheminement de la station, son début comme employée, son achat, son évolution et sa vente. Elle aurait pu vendre plus cher quelques années auparavant, mais notre radio aurait perdu sa couleur locale. Marie-Paule avait confiance en Gilles Vachon, qui avec son expertise et ses contacts a permis à la station COOP d’être sauvée.

Parmi les souvenirs marquants qu’elle a de notre ville, on retrouve l’inauguration du moulin 6 avec la venue de Pierre Elliot Trudeau sur le parvis de l’hôtel de ville. La radio avait réussi à descendre un micro avec une extension pour réaliser une entrevue. Le passage de personnalités marquantes telles que Gilles Vigneault à la station de radio sont aussi de beaux souvenirs.

Elle se rappelle également la démolition de l’hôtel de ville qui est un souvenir un peu plus triste pour elle qui appréciait particulièrement cet édifice et qui a abrité la station de radio.

On se demande : que souhaite cette femme d’ambition et de cœur pour l’avenir de Val-des-Sources ? Et bien, simplement la continuité de notre développement économique et de l’embellissement de notre milieu, comme cela a été fait avec la Place de la Traversée. 

Pour sa communauté, elle aimerait laisser comme héritage son implication et la générosité de son temps. Sans l’ombre d’un doute, on peut affirmer que c’est déjà mission accomplie.

PIERRETTE MARTINEAU THÉROUX

Rendre hommage à une personne qui a fait du bénévolat pendant plus de 60 ans dans des domaines variés, c’est un retour dans sa vie personnelle, mais c’est en même temps, un retour dans le passé de la municipalité. Femme d’action, femme intelligente, elle aura mis toutes ses énergies pour défendre et sa ville et ses idées.

1939 est une année mémorable… tout d’abord, c’est la naissance en avril, de l’aînée de la famille Martineau, Pierrette. Malheureusement, en septembre, le ciel s’assombrira avec le début de la deuxième guerre mondiale. Deux gros évènements !!!

Les parents de Pierrette sont Wilbrod Martineau et Irma Fortier. Pierrette est née dans la maison de ses parents située sur la rue Noël, une maison appartenant à M. Louis Houle. Ce 12 avril, il paraitrait que 4 pieds de neige était tombée. Le Dr Letendre a dû se rendre en raquettes pour l’accouchement et Madame Béatrice Dion était la sage-femme qui accompagnait sa mère.

La famille continua de s’agrandir et ils déménagèrent dans un plus grand logement sur la rue Lafrance. Plus tard, son père se fera construire une maison au 440 de la rue Laurier. Pierrette aura quatre frères.

Pierrette sera témoin de la période de la grève de 1949, du haut de ses 10 ans. Deux élèves maximum peuvent marcher sur le trottoir pour aller à l’école – pas d’attroupement. Elle chantera aussi les chansons des grévistes, tout en se balançant.

Grâce à ses bonnes notes, elle « saute » sa 8e année, passant de la 7e année à la 9e année. Son primaire et son secondaire terminés, Pierrette se dirige à l’école normale de St-Hyacinthe, pendant deux ans , sous la direction des Sœurs St-Joseph pour y obtenir son brevet « C » et son brevet « B » qui lui permettront d’enseigner jusqu’au niveau de la 9e année, au secondaire.

Ses études terminées, elle enseignera en première année, à l’école Notre Dame, dans une classe de 36 élèves, filles et garçons, et c’est parti pour trois ans d’enseignement au primaire et deux autres années au secondaire.

Voilà qu’elle s’intéresse au syndicat de l’enseignement; très vite elle s’implique « bénévolement » et deviendra présidente du syndicat au niveau régional.

Elle se marie en 1962 et son parcours professionnel se met sur pause pour une période de 20 ans. Elle choisit alors s’engager dans le bénévolat, et ce sera presqu’à temps plein.

  • Elle s’implique à fond et participe au fondement des comités d’école et de parents. En lien avec ces comités, elle ira en Europe pour l’Office franco-québécois pour la jeunesse.
  • Pierrette et Claude ont aussi été impliqués pour les Foyers Notre-Dame, comme participants et ensuite comme animateurs de ces réunions de couples, traitant d’un thème religieux.
  • Elle a décortiqué le Rapport Parent qui recommandait, entre autres, la fondation de la maternelle et d’une formation au primaire de 6 ans, au lieu de 7. Elle fera d’ailleurs partie d’un panel pour expliquer le Rapport Parent à la population.
  • Le couple a aussi animé le service de préparation au baptême, dans les années 1964-65 pour la paroisse Notre-Dame de toutes Joies.
  • De 1967 à 1969, Pierrette et Claude seront présidents de la J.D.A. (Jeunesse Dynamique d’Asbestos).
  • Elle sera également présidente lors d’une Campagne contre le cancer, dans les années 70.
  • Comité culturel – présidente de 1977 à 1980. Sous sa présidence, ce comité organisera la première Journée de la femme à Asbestos.
  • Elle créé les Garderies d’Entraide à Asbestos, pour donner du répit aux mères à la maison, à raison d’une demi-journée par semaine.
  • Elle a fondé le comité de parents du Centre Notre-Dame de l’Enfant, quand sa fille Elisabeth y est entrée en 1977.

En septembre 1980, elle retourne aux études, à l’Université de Sherbrooke, pour une période de deux ans afin de terminer son brevet d’enseignement pour le primaire et le pré-scolaire. Son premier mandat en 1982 sera de faire de la suppléance à l’école Sacré-Cœur, qui se transformera à du temps plein pour un remplacement maladie jusqu’à la fin de l’année scolaire. Ensuite, 9 ans à mi-temps au primaire.

C’est ici que se termine son parcours professionnel.

Ah oui, et en plus,… elle a suivi des cours de géologie avec Francesco Spertini, avec attestation de cours, svp.

Mais son parcours de bénévolat se continue, et pas à peu près :

  • À la Bibliothèque, elle sera présidente du conseil d’administration pendant 5 ans.
  • Elle occupe la présidence du Salon du livre d’Asbestos pendant 11 ans.
  • Dans les années 90’s, le Ministère de la Santé mit en place les comités des Usagers dans tous les établissements de la santé. Elle siègera à la présidence de ce comité au CSSS d’Asbestos et Claude la remplacera plus tard.
  • Elle a été présidente de Seréna, un service de régulation des naissances. Claude y participait aussi.
  • Dans les années 90’s, on la retrouvera comme guide touristique pour le comité touristique de la MRC – toujours comme bénévole.
  • Animation de rencontres sur le thème « Est-ainsi que les femmes vivent » auprès des membres de l’AFEAS.
  • Elle a présidé les états généraux de la culture pour le Conseil de la culture de l’Estrie et a été vice-présidente du Conseil pendant 5 ans.
  • En 1995, elle fonde la Société d’histoire d’Asbestos et elle en sera présidente pendant 22 ans.
  • En 1999, elle écrit la pièce « Ville sous influence » pour le centenaire de la ville d’Asbestos. La municipalité a formé un comité pour le centenaire, sur lequel n’était même pas invité la Société d’histoire d’Asbestos…cela, elle ne s’oublie pas ! Mais c’est quand même elle qui leur suggérera de produire un livre sur l’histoire de la ville.
  • Dans la même année, ce fut l’organisation des thés, avec l’équipe de la Société d’histoire, pour honorer 12 femmes qui ont bâti Asbestos.
  • Toujours pour le Centenaire, avec les membres de la Société d’histoire, une grosse exposition est montée à la Polyvalente l’Escale, sur les 50 ans de la grève.
  • C’est aussi Pierrette qui « sauvera » la grosse cloche de l’église Notre-Dame, à cause de son histoire, lors de la transformation de lieu de culte en Centre de loisirs de la municipalité. La ville avait plutôt l’intention de s’en départir et on aurait ainsi perdu un volet important de notre patrimoine; il en reste tellement peu dans notre ville.
  • Elle a aussi participé aux états généraux de la MRC.
  • Et finalement en 2014, avec Liette Bernier, elle fonde le Club de lecture d’Asbestos.

Tout au long de sa « carrière » de bénévole, elle sera sollicitée régulièrement par les médias. On la lira dans les médias locaux, régionaux, provinciaux, nationaux et internationaux. Plus souvent qu’autrement, cela aura été, pour l’histoire de la ville d’Asbestos, ou soit pour les organismes qu’elle représentait, et peut-être aussi, à l’occasion, pour son opinion personnelle.

Le Citoyen – les Actualités-l’étincelle, La Tribune, La Nouvelle, Le Devoir, La Presse, Radio-Canada, Pacific Standard, Toronto Star, The Globe and Mail, CBC, Amusing Planet, la BBC de Londres, une revue d’Italie, des journaux de France, dont le journal Libération.

Après plus de 60 ans d’implications sociales, elle chérit tout particulièrement : 1) La Société d’histoire et les thés à l’anglaise pour les « femmes qui ont bâti Asbestos », pour défendre et faire reconnaitre l’apport des femmes dans le développement de la communauté. Et 2) Les activités du comité culturel et du Conseil de la culture de l’Estrie auxquelles elle a beaucoup participé.

Elle considère la fondation de la Société d’histoire d’Asbestos comme un héritage à conserver. Ce milieu lui a fait prendre conscience la richesse des gens qui ont habités Asbestos pendant 125 ans et de l’importance de les mettre en valeur. L’action communautaire a été vécue profondément à Asbestos; la Société d’histoire en a pris connaissance et l’a fait connaitre à la population, ce dont Pierrette est la plus fière. Évidemment, un autre bel héritage qu’elle nous a donné, c’est tout ce qui touche à la culture.

Dans 20 ans, on se souviendra de Pierrette assurément, comme étant une femme passionnée de l’histoire d’Asbestos, de l’éducation et de la culture.

Son souvenir le plus marquant est, tout d’abord, son mariage avec un gars d’Asbestos, Claude Théroux, en 1962, car ils avaient tous les deux des idéaux communs, soit le volet syndical et social. Cela amena Pierrette à s’investir dans des organismes communautaires et culturels.

Monsieur le Maire, voulez-vous connaitre le souhait de de Pierrette pour le futur de la ville ?

C’est que tout en allant dans la modernité, qu’on n’oublie pas nos origines, ni les personnes qui ont travaillé pour faire d’Asbestos ce qu’elle a été. À ce sujet, elle souhaite toujours de faire nommer les nouvelles rues avec des noms de personnes impliquées socialement dans la municipalité.

À n’en pas douter, Pierrette Martineau Théroux a eu un impact important pour la ville d’Asbestos. Son attachement inconditionnel à sa ville et à son histoire a amené la population et les dirigeants de la municipalité à prendre conscience de la belle histoire de cette ville et de son riche passé.